1956 à 1988

Arrière plan de l'illustration
Troisième plan de l'illustration
Second plan de l'illustration
Premier plan de l'illustration

Introduction

Dans une période marquée par des défis en matière d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, les municipalités de la région de Longueuil, y compris Boucherville, Saint-Hubert, et Brossard, ont dû innover et collaborer étroitement.

Cet élan de collaboration s'étend bien au-delà des réponses immédiates aux crises, jetant les bases d'un avenir où l'innovation et la solidarité régionale façonnent les solutions durables pour l'approvisionnement et le traitement de l'eau.

Extrait de l'illustration du moment
Inaugurée en 1956, l'usine de filtration de Jacques-Cartier située sur la rue Bourassa, au coin de la rue Front, devient une pièce centrale de l'approvisionnement en eau pour plusieurs municipalités. Ce projet précurseur favorise une première forme de collaboration intermunicipale, soulignant la nécessité d'une vision partagée pour la gestion de l'eau. Plusieurs ententes se concrétisent pour l'alimentation en eau de villes voisines, notamment Greenfield Park, LeMoyne et Saint-Hubert.  Des travaux sont réalisés en 1959 et 1960 pour augmenter la capacité du réseau, mais les besoins demeurent plus élevés que la production. Longueuil et Jacques-Cartier fusionnent en 1969, les usines de filtration des rues Saint-Charles et Bourassa relèvent maintenant de la même administration, soit de la nouvelle ville de Longueuil. L'année suivante, la Régie des Eaux du Québec produit une étude proposant l'intégration des systèmes d'aqueduc de onze municipalités de la Rive-Sud pour résoudre les difficultés d'approvisionnement en eau. Ce plan directeur déterminait les besoins pour les quarante années suivantes. (Voir l'article de L'Écho des Monts de 1966 dans la section Ressources ci-dessous concernant l'usine de filtration)
Au printemps 1976, Longueuil est confrontée à une crise majeure de l'eau en raison d'une panne à l'usine de pompage principale. Cette défaillance provoque une pénurie d'eau, mettant en lumière les vulnérabilités des infrastructures hydrauliques. Les épisodes récurrents de frasil en hiver, notamment en février 1975, décembre 1976 et 1977, ainsi que les périodes de sécheresse sévère en 1975 et 1977, ont aggravé les tensions sur les ressources en eau. En réponse, le Programme d'Alimentation en Eaux de 1977 est lancé par la Ville de Longueuil pour moderniser les infrastructures et promouvoir une gestion plus durable des ressources hydriques.
Au cours des années 1987 et 1988, Longueuil se dote de nouvelles stations de pompage conçues par l'architecte Mario Petrone, dont la station Roland-Therrien, située sur la rue Saint-Charles Est entre le boulevard Roland-Therrien et la rue Geoffrion, qui est la plus remarquable. Ces infrastructures ne sont pas seulement fonctionnelles; elles intègrent également des éléments esthétiques innovants. Ce projet marque une étape importante dans l'amélioration de la gestion de l'eau à Longueuil, en alliant utilité publique et design.
Au même moment, un effort de collaboration entre les municipalités voisines de Brossard, Boucherville, Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil, Saint-Hubert, et Saint-Lambert aboutit à la création d'un accord intermunicipal. Cet accord vise à contribuer conjointement à la construction, à l'entretien, et à l'exploitation d'un réseau d'acheminement, de traitement, et de disposition des eaux usées. Cette initiative reflète un engagement partagé envers une gestion plus efficace et durable de l'eau dans la région.
La crise de l'eau de 1977 sert de leçon, propulsant la région vers une ère de coopération et d'innovation sans précédent dans la gestion de l'eau. Ces événements ne sont pas seulement des réponses à des défis immédiats mais des investissements dans la sécurité hydrique future, illustrant comment les crises peuvent engendrer des progrès significatifs.

Documents :

1990-1995