1960 à 1970

Arrière plan de l'illustration
Troisième plan de l'illustration
Second plan de l'illustration
Premier plan de l'illustration

Introduction

La décennie 1960-1970 marque une transformation significative à Saint-Hubert; le développement du réseau d'aqueduc et d'égout entraîne un changement écologique majeur.

Ce développement entraîne le drainage d'une tourbière, modifiant radicalement la flore et mettant fin à la tradition de cueillette des bleuets.

Extrait de l'illustration du moment
Situés en grande partie sur des terres inondables, les sols et chemins de Saint-Hubert se couvrent d'eau à chaque printemps. La tourbière, exploitée dans la 2e moitié du 19e siècle pour ses propriétés combustibles, est par la suite un lieu de culture maraichère. Sous la tourbe, la terre est noire et fertile. L'expansion urbaine du secteur dans les années 1960 et 1970 impose l'installation d'infrastructures essentielles telles que l'aqueduc et l'égout. Ces travaux, situés dans le secteur des boulevards Cousineau et Champlain (aujourd'hui Gaétan-Boucher), ont fait baisser rapidement la nappe phréatique. 
Autrefois, cette tourbière formait un havre de biodiversité crucial pour l'équilibre écologique, en filtrant l'eau et en abritant une faune et une flore riches et diversifiées. La métamorphose de ce milieu naturel en espace urbain met en lumière les conséquences environnementales de l'urbanisation et rappelle l'urgence de trouver un équilibre entre le progrès infrastructurel et la préservation des écosystèmes vitaux.
Exploitation de la tourbe
La tourbière, jadis écrin de biodiversité, jouait un rôle clé dans l'équilibre écologique local, purifiant l'eau et offrant un habitat à une faune et flore uniques. Sa transformation illustre l'impact de l'urbanisation sur les écosystèmes naturels, soulignant l'importance de concilier développement et conservation. L'impact sur la flore est immédiat; les plantes adaptées à l'habitat de la tourbière, y compris les bleuets, disparaissent. Les résidents constatent une transformation de leur environnement, passant d'un lieu de cueillette communautaire à un espace urbain développé, où la flore originelle est remplacée par des espèces moins diversifiées.
Bien que cette période reflète l'avancement en termes d'accessibilité à l'eau potable et de systèmes d'assainissement pour la population croissante, elle souligne également les défis écologiques liés à l'urbanisation. La perte d'un habitat naturel unique révèle le besoin d'approches plus durables dans la planification urbaine.
6520, chemin de Chambly. Aujourd’hui, cette étendue inondée, comprend la rue Michigan et l’école des Mille-Fleurs

« Le drainage de la tourbière et le développement urbain qui a suivi ont non seulement transformé le paysage de Saint-Hubert, mais ont aussi effacé un mode de vie, soulignant la complexité des interactions entre l'homme et la nature. »

La Société d’histoire de Longueuil

Histoire de la tourbière de Saint-Hubert

 

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