Comprendre le réseau d’égout

La résilience face aux fortes pluies nécessite des infrastructures souvent invisibles, mais essentielles : les réseaux d’égout.

Les réseaux d’égout assurent la collecte et le transport des eaux usées et pluviales. Leur gestion est toutefois complexe, nécessitant des adaptations durables pour répondre aux défis environnementaux et aux besoins de la Ville. Une concertation avec les autres villes de l’agglomération de Longueuil est également nécessaire puisque certains réseaux sont partagés.

Les trois types de réseaux d’égout

Les réseaux d’égout se déclinent en trois grandes catégories :

• Le réseau sanitaire transporte les eaux usées domestiques, commerciales et industrielles.
• Le réseau pluvial canalise les eaux de ruissellement issues des précipitations et de la fonte des neiges.
• Le réseau unitaire, quant à lui, regroupe les eaux usées et pluviales dans une même conduite. Son proche cousin, le réseau pseudo-domestique recueille aussi des eaux usées et les eaux des drains de fondation des résidences. Bien que répandus par le passé et présents dans les réseaux actuels des villes de la province, ces deux modèles ne sont plus utilisés depuis des décennies pour les nouvelles constructions, car ils compliquent le traitement des eaux en raison des fortes variations de débit et de la dilution des eaux sanitaires.

L’évolution des infrastructures et la séparation des réseaux

Avec le temps, les municipalités ont entrepris la modernisation de leurs infrastructures en remplaçant progressivement les réseaux unitaires. Lors de travaux de réfection, les anciennes conduites sont donc souvent remplacées par des conduites distinctes pour les eaux usées et les eaux pluviales.

Cependant, ces améliorations ne portent leurs fruits que lorsque l’ensemble du réseau est mis à niveau. Dans plusieurs secteurs, les nouvelles conduites pluviales et sanitaires se déversent encore dans des conduites unitaires en aval, limitant ainsi les bénéfices du réseau séparatif. Une modernisation complète est donc nécessaire pour optimiser l’efficacité du système. Les propriétaires qui effectuent des travaux majeurs sur leur plomberie devront également moderniser leurs branchements pour séparer les eaux usées des eaux pluviales, comme c’est le cas pour les nouvelles constructions.

La reconstruction des réseaux d’égouts se fait donc progressivement sur plusieurs années. 

L’importance des ouvrages de rétention

En complément des réseaux séparés, les ouvrages de rétention qui peuvent prendre diverses formes (bassins ou dépressions de surface, noues, conduites et chambres de rétention souterraines, etc.) jouent un rôle clé dans la gestion des eaux pluviales. Ils permettent de :

• Réduire les débits de pointe lors de fortes précipitations.
• Diminuer les coûts d’infrastructure en évitant la surcharge des conduites.
• Minimiser les impacts des fortes pluies en retenant temporairement les eaux de ruissellement qui ne peuvent pas être captées par les réseaux d’égout.
• Protéger les milieux récepteurs en favorisant la décantation des solides présents dans l’eau et en contrôlant les rejets.

Leur conception repose sur plusieurs paramètres, dont les débits de ruissellement d’entrée et de sortie permis au réseau récepteur ainsi que la durée estimée des averses.

Les défis liés à la conception des réseaux de drainage urbain

Un réseau de drainage urbain, composé des réseaux d’égout et des ouvrages de rétention, est conçu pour absorber des volumes d’eau basés sur des scénarios de précipitations typiques. Toutefois, il est impossible de prévoir et de gérer toutes les intensités de pluie, car cela nécessiterait des conduites de très grand diamètre, ce qui n’est ni techniquement et ni économiquement envisageable.